Stonebirds
Les racines de Stonebirds remontent à 2008 et s’ancrent dans le Centre-Bretagne, un territoire qui marque profondément l’écriture et le son du groupe. Des villages et des habitants abandonnés par l’économie moderne, des lieux fantomatiques traversés tant par des récits anciens et fantastiques que marqués par la détresse rurale contemporaine, une humidité pesante, une lumière d’orage. Ces images nourrissent un doom angoissé, à fleur de peau, qui en 2015 donne le premier LP du groupe « Into The Fog… And The Filthy Air ». Stonebirds y ouvre une voie entre sludge, prog, psyché et post-metal qu’il poursuit avec « Time » son second album en 2017. Ce dernier radicalise l’approche du groupe, plus contrastée entre metal massif et arpèges lumineux baignant dans une réverb’ vénéneuse. Puisant chez Yob et Cul Of Luna sa lourdeur stellaire, le trio breton se taille une place à part dans la discothèque des amateurs de doom moderne et accède aux scènes du Hellfest et du Motocultor festival et à celle des clubs en tournée ou en support de Ufomammut, Jex Thot, Mars Red Sky, Glowsun…
Avec « Collapse And Fail » (2020 - Ripple Music), le trio signe son album le plus sombre. Si les précédents disques de Stonebirds résonnaient comme des appels de détresse face à l’urgence planétaire, celui-ci est déchirant de désespoir et incarne l’horreur à laquelle nous faisons face désormais : il est trop tard. En six titres le groupe donne au « doom » un sens plus actuel, plus émotionnel, faisant le lien entre une intériorité douloureuse et un sort collectif scellé de la pire des manières. Il ne reste qu’une violence, qui ronge de l’intérieur et finit par exploser.
Trainfantome
Derrière Trainfantôme se cache Olivier Le Tohic et son indie rock plus 90´s tu meurs. Le nantais a eu la brillante idée de profiter de son chômage pour enregistrer un album « Mature Immature », sorte de journal intime d’un adulescent hyper sensible à la fâcheuse tendance à beaucoup réfléchir. Finalement, ce sont des chansons qui frappent par leur honnêteté et leur sens de la mélodie qui tue, n’ayant pas peur de piocher dans les genre et les influences. Tantôt le métal atmosphérique de Deftones, tantôt le rock libre et folk de Pile, pour ne citer qu’eux. En live, l’hyperactif s’entoure de 3 amis de sa ville pour jouer cet album et de nouvelles compositions, car trop n’est jamais assez, dit-on, paraît-il. C’est sur scène que Trainfantôme se révèle dans tout ce qu’il a de plus humain, un groupe honnête qui s’offre corps et âme à qui veut bien l’entendre.
Gratuit
